De Wunnengsbau beliewen

Déi Gréng Stëftung lädt ein zu einer Diskussionsrunde

De Wunnengsbau beliewen

Instrumente der Wohnungsmarktpolitik und ihre Wirkungen

Dienstag, den 27. Oktober 2015 um 18:30 Uhr

in den Rotondes (Luxembourg-Bonnevoie)

Einführung:

Bernhard Faller, Stadt- und Regionalentwickler beim Forschungs– und Beratungsbüro quaestio-fb.de, stellt Strategien und Instrumente für bezahlbaren Wohnraum vor.

Diskussionsrunde mit:

  • Marc Hansen, Staatssekretär im Wohnungsbauministerium,
  • Roberto Traversini, Abgeordneter von déi gréng und Bürgermeister der Stadt Differdingen
  • Christine Muller, Architektin und Stadtplanerin – Luxemburg/Köln
  • Bernhard Faller, Vortragsredner

Luxemburg leidet unter galoppierenden Wohnungspreisen. Oft verschlingen Mieten und Wohnungspreise eine hohen Anteil des verfügbaren Einkommens. Gerade bei Haushalten mit geringerem und mittlerem Einkommen führt dies zu prekären Einkommensituationen. Soziale Mietwohnungen könnten Abhilfe schaffen, aber in Luxemburg beträgt deren Anteil nur 2%, bedeutend weniger als in unseren Nachbarländern.

Die Regierung möchte die Wohnungsmarktpolitik beflügeln. Neben dem Vorkaufsrecht für öffentliche Bauträger, der Erbpacht und steuerlichen Anreizen sollen andere, neue Instrumente entwickelt werden. Dazu gehören Baulandverträge und kommunale Baulückenprogramme sowie Mietsubventionen und die Dynamisierung der nationalen Wohnungsbaugesellschaften. Genügen diese Maßnahmen um den Wohnungsmarkt in Luxemburg auf Dauer zu entspannen und ausreichend bezahlbaren Wohnraum zu schaffen?

Immer mehr Menschen möchten selber aktiv werden und ihre Wohnwelt mitgestalten. Zahlreiche Stadtteil-Initiativen aus der Bürgerschaft beschäftigen sich mit Grünflächen, Schulinfrastrukturen, intergenerationellem Wohnen und der Verbesserung der Nahversorgung. Wohnungsbaugenossenschaften stehen in den Startlöchern. Wie können die Verantwortlichen in den Gemeinden diese Initiativen in eine aktive Stadtteilentwicklung einbeziehen ?

Das Publikum ist eingeladen sich an der Diskussion zu beteiligen !

Die Diskussionssprache ist Deutsch.
Bernhard Faller, hat Geografie, Städtebau und Regionalökonomie studiert und war als Projektleiter bei der Stadt Leverkusen für Stadtentwicklungsfragen zuständig, bevor er 2008 Quaestio gegründet hat. Quaestio forscht und berät im Themenfeld Stadt- und Regionalentwicklung im Auftrag von Bundes- und Landesministerien, Kommunen, Immobilienunternehmen sowie zivilgesellschaftlichen Akteuren (Stiftungen, Verbände etc.).

En 2030, on ira tous travailler à Metz!

Table Ronde sur l’aménagement du territoire dans la Grande Région

Espace Culturel Carré Rotondes

1, rue de l’Aciérie, Luxembourg-Hollerich

le 26.01.11

Participants:

  • Paul Emering, Chambre de Commerce
  • Blanche Weber, Mouvement Ecologique
  • Nico Clement, Onofhängege Gewerkschaftsbond Lëtzebuerg, OGB-L
  • Andrea Hartz, agl – Angewandte Geographie, Landschafts-, Stadt- und Raumplanung

Modération :

  • Mike Mathias, Gréng Stëftung

La transcription intégrale de la Table ronde peut été téléchargé : DebatAmenaglongde (en Allemand seulement).

1. Quelle tâche pour l’aménagement du territoire dans la Grande Région ?

Les quatre participants sont d’accords sur la fonction primordiale de l’aménagement du territoire au niveau de la Grande Région. Il s’agit de forger un développement économique, social et environnemental qui servira l’intérêt commun. Blanche Weber précise que l’aménagement du territoire serait en principe l’expression de ce que « nous imaginons être la bonne vie ». Pour elle, les critères du développement durable devraient être les points de référence pour toute question d’aménagement du territoire: « Comment définir le bien-être ? Par la croissance économique ou plutôt par la justice sociale ? » Et de conclure que l’on ne peut imaginer une planification durable sans la participation des citoyens. Pour Nico Clement, l’aménagement du territoire va bien au au-delà des seules questions politiques de distribution et de participation. Pour lui, ce sont les conflits idéologiques qui sont au cœur du problème. Débattre sur l’aménagement du territoire, c’est donc poser la question si « notre système économique interdit aux gouvernements d’intervenir. Ou est-ce suffisant que l’Etat agisse comme administrateur avec comme seule responsabilité celle de mettre le salariat à disposition des entreprises à des conditions favorables ? »

2. L’état des choses

L’appréciation de la situation actuel est en général plutôt négative. Paul Emering déplore le manque de volonté politique pour une planification transfrontalière qui puisse mener à des résultats substantiels, Andrea Hartz décrit la coopération comme chimère : « Tant que c’est pas compliqué, on s’engage vite, mais les sujets potentiellement conflictuels sont évités – comme l’interconnexion des structures et la réduction de structures doubles comme les aéroports et centres commerciaux. »

3. Structures décisionnelles

L’analyse des structures décisionnelles fait apparaître plusieurs déficits. Nico Clement cite comme problème majeur l’asymétrie de pouvoir entre les différentes parties de la Grande Région et les différentes marges de manœuvres qui en résultent. Selon lui, ce contexte bloque une coopération réellement solidaire. Andrea Hartz ajoute qu’à ce jour la coopération transfrontalière reste un domaine exclusif des acteurs publics : « Le secteur privé est la société civile ne sont impliqués que de manière marginale. Cela s’explique par le fait que la politique dans Grande Région revient très vite à une ‘petite politique extérieure’ sur laquelle les acteurs publics veulent garder le contrôle. »

4. Le Luxembourg dans la Grande Région

Ce point de débat fait apparaître des positions divergentes. Pour Andrea Hartz, la Sarre ne souffre pas de la forte croissance économique du Luxembourg. Mais elle pourrait au contraire en profiter davantage, si la coopération serait plus cohérente. Selon Mme Hartz, une première démarche importante serait de connecter les grandes villes : c’est surtout dans le domaine du transport public transfrontalier que le Luxembourg a négligé les besoins de ses voisins. Blanche Weber craint que le Luxembourg continuera de récolter les fruits de sa croissance sans les partager avec ses voisins. Selon elle, le Luxembourg s’oppose à utiliser l’aménagement du territoire pour instaurer une répartition plus équitable des plus-values économique – surtout parce qu’il cherche à maintenir son propre système social. Au delà de son impact social douteux, cette politique de compétitivité unilatérale ignorait les critères du développement durable en général. Paul Emering ne partage pas cette critique. Selon lui, chaque région est responsable d’assurer sa propre compétitivité. Or, il relativise sa position : les enjeux de la mondialisation pèsent beaucoup plus que la compétitivité entre les régions. Mais Emering reste pessimiste : « A moins qu’on s’accorde sur l’emplacement des futures zones d’activités sur l’ensemble de la Grande Région, la concurrence persistera ! »

5. Rêver de la Grande Région en 2030

Andrea Hartz rêve d’une Grande Région qui, grâce une stratégie commune d’aménagement du territoire durable, fonctionnerait comme « une Europe en miniature ». Dans l’idéal, cette stratégie serait renouée directement à la réalité quotidienne des citoyens : « l’échange culturel devra être vif, les grandes villes connectées par le transport public et les infrastructures des différentes parties de Grande Région complémentaires. »

Blanche Weber esquisse une vision d’une Grande Région durable qui ne serait pas exclusivement vouée à la croissance économique ; ce seraient les considérations sociales et de bien-être des citoyens qui détermineront l’aménagement du territoire. Parmi les caractéristiques plus importantes de cette Grande Région idéale elle nomme la redistribution de la richesse, la conservation des espaces naturels et une production autochtone d’énergie et de produits alimentaires maximale.

Nico Clement ajoute aux propos de Blanche Weber : « En premier lieu, il nous savoir quelle direction prendre. Les buts à atteindre peuvent être des choses assez simple : Un réseau de transport qui fonctionne, des structures et des compétences décisionnelles appropriées, une coopération des universités et l’absence de structures doubles au niveau économique. »

L’Aménagement du territoire dans la Grande Région

Interview avec Patrick Bousch

Un entretien organisé par la Green European Foundation avec le soutien de la Gréng Stëftung Lëtzebuerg, subventionnée par le Parlement Européen

(Luxembourg, le 2 Octobre 2010)

La version longue pour téléchargement: Discussion avec Patrick Bousch

–  RÉSUMÉ –

A propos de l’invité : Patrick Bousch dirige l’unité Géographie et Développement (GEODE) au Centre Public de Recherches économiques et sociales CEPS/INSTEAD

1. Le « concept intégré des transports et du développement spatial » (IVL)

Patrick Bousch souligne deux problèmes par rapport à l’IVL : « Tout d’abord ce n’est pas un document programmatique, mais un document stratégique qui doit servir de base pour l’élaboration des plans sectoriels, qui, eux, auront un caractère obligatoire. » Mais l’IVL a livré des principes de planifications tout à fait raisonnables et applicables.

L’autre problème est qu’aujourd’hui, l’IVL est déjà dépassé ! En 2007, le Luxembourg se trouvait déjà dans la situation prévue initialement pour 2011. « Depuis 1990 la population s’est accrue de120 000 personnes, c’est incroyable ! » La dynamique de développement économique qu’a connu le Luxembourg ces dernières vingt années est comparable à une ville comme Francfort, qui compte 600000 habitants. « Nous qualifions ce phénomène de processus de métropolisation. Au niveau du développement urbain, un tel processus se caractérise par une spécialisation du centre urbain qu’est la Ville de Luxembourg ainsi que ses couronnes périphériques et transfrontalières. »

Aujourd’hui, il faut constater que la distance moyenne entre le lieu de travail et le lieu de résidence des salariés continue à augmenter, alors que la politique d’aménagement du territoire vise à concilier davantage le lieu de travail avec le lieu de résidence. Nous assistons de plus en plus à une séparation physique entre les espaces de travail et les espaces d’habitat. Même dans une ville comme Dudelange la moitié des habitants va travailler ailleurs et la moitié des emplois de Dudelange est occupée par des habitants qui viennent d’ailleurs. »

2. L’aménagement du territoire au niveau de la Grande Région

Pour l’aménagement du territoire dans la Grande Région, Patrick Bousch voit deux pistes  à suivre : l’Europe et la coopération transfrontalière. « Pour la piste européenne, le traité de Lisbonne offre des perspectives intéressantes, parce qu’il est le premier traité à prendre en compte la cohésion territoriale. En ce qui concerne la coopération transfrontalière, il y avait le 11e sommet de la Grande Région où le Luxembourg avait mis à l’ordre du jour l’aménagement du territoire. »

Or, on peut aussi citer des initiatives réussies, notamment dans le domaine de la mobilité : D’après le Schéma de mobilité transfrontalier (SMOT), document adopté il y a un an et demi, les Français s’engagent à doubler leur capacité en trains régionaux, ce qu’ils sont en train de faire. Les Luxembourgeois s’engagent à développer différentes infrastructures pour le transport transfrontalier type Park & Ride, etc.

Patrick Bousch cite plusieurs projets prometteurs émergeant, comme le système d’information géographique (SIG) de la Grande Région auquel participent onze partenaires venant des quatre pays et « qui pourra par la suite aider à mieux planifier ensemble le territoire, et ceci aussi au niveau politique. » D’autres projets comme par exemple « Metroborder », tentent de mettre en place une région métropolitaine transfrontalière.

En termes de politique de développement économique commune au niveau de la Grande Région, Patrick Bousch constate que, jusqu’à présent, il n’y a pas de stratégie intégrée au delà des frontières. « C’est la concurrence pure et simple. Ici, la métropolisation maximise tous les avantages qu’emmènent les frontières et profite des dysfonctionnements entre les territoires voisins. C’est un casse-tête pour l’aménagement ».

Il considère la concurrence comme un problème réel pour la Grande Région. Mais la perception actuelle sera peut-être moins évidente dans l’avenir, « car personne ne sait, si le Luxembourg sera pour toujours le moteur économique centre dynamique de la Grande Région. Ce qui est intéressant dans ce débat, c’est la question s’il faut avoir forcément une entreprise sur son territoire pour avoir le bénéfice de l’activité économique. Nous n’avons pas intérêt, au Luxembourg à provoquer un désert aux alentours. Il faudrait plutôt cultiver la richesse en demandant à nos entreprises de s’implanter également dans les territoires voisins ! »

3. Gouvernance transfrontalière

Patrick Bousch rappelle que par le passé il y a déjà eu des tentatives pour améliorer la gouvernance intercommunale transfrontalière (dans le cadre de l’association transfrontalière du PED par exemple). Mais l’intérêt des élus est assez faible, car ils ont un mandat politique lié à leur territoire propre national. Ils n’ont pas de mandat démocratique lié à un espace de coopération transfrontalier ou par rapport à la Grande-Région. Toutefois les syndicats luxembourgeois ont su exploiter ce bassin de vie transfrontalier à travers les travailleurs frontaliers, qui forment une partie non négligeable de l’électorat pour les élections sociales au Luxembourg (représentants du personnel dans les entreprises). Patrick Bousch approuve cette intégration démocratique transfrontalière au sein des instances syndicales mais doute de son impact politique, puisqu’il n’y a toujours pas de député transfrontalier dans la Grande-Région.